Le Pilote
Tout d'abord, le profil du païlote : depuis mes vingt ans (j'en ai 29 hein) et jusqu'à l'achat de cette moto, je roulais en gros twin sportif : TL1000R, 1000 Falco, puis RSV1000. La 750 GSXF précédent le TL m'a en effet dégouté a vie, peut être à tort d'ailleurs, des 4 cylindres.
Un jour en 2002 de mémoire, mon concess me préta un chtit V11 le mans le temps de faire réviser la falco... verdict : un jour je roulerai en guzzi. Les années passèrent et cet essai restait gravé dans ma tête... jusqu'au jour ou je me suis finalement dis : la sportive sur route c'est pour les kékés que je ne suis pas (ou plus )
Allez zou je l'achete ma Guzzi. Je m'oriente direct vers la 1200 sport, pour son look et son coté un peu sportif justement.
Tour du proprio
Perso j'adore :
Coté finition : c'est propre, tout est bien intégré, rien qui dépasse : ca respire la qualité. On appréciera les quelques petits détails comme les tubes de fourche noirs, ou encore le feux arrière à led tres joli lorsqu'il est éclairé.
Le cardan est tres bien fini :
Le bloc compteur est complet : température extérieure, conso instantanée et moyenne (plutôt juste), temps de roulage, vitesse moyenne, tension de batterie, etc, etc...
Toutefois un détail de finition fâche : les soudures de fixation du silencieux et des collecteurs. Voyez vous même :
Ces soudures sont moches et en plus ont une tendance a lâcher. Plusieurs utilisateurs se sont fait d'ailleurs remplacer le silencieux ou la ligne sous garantie à cause de ces soudures fragiles. Pourtant ca n'aurait pas été compliqué d'utiliser un simple collier de fixation ...
Moteur
Allez zou le tour du proprio et la séance photo finis, démarrons la bête. Une petite impulsion sur le bouton suffit (le démarreur tournera aussi longtemps qu'il faut pour démarrer la bete). Fichtre ça vibre. Raaaahhhh ca me rappelle cet essai de la V11 : on sent que ça vit. Bou-boum bou-boum le 1200 fait vibrer énormément la moto au ralenti, mais de manière naturelle et sereine dirons nous (contrairement au vibromasseur de madame )
La première a du mal à passer lorsque le moteur est très froid. L'astuce consiste à lâcher un peu l'embrayage pour la passer. Les vibrations disparaissent dès que l'on roule. Je trouve cette 1ere un poil courte... 2e, 3e, 4e... la boite est douce et précise, un peu bruyante mais efficace, jamais de faux point morts.
Le bruit est ... étonnement joussif pour de l'origine. Comment vous le décrire... prenez un ducat avec une paire de Termi non homologué d'un coté. De l'autre coté, un 600 XT en supertrapp. Mélangez le tout, baissez le son à 93-94 dB et voila
C'est assez rauque a l'accel comme à la décélération (mais pas autant que du NH), un vrai son de gros twin. Mon Aprilia, qui d'origine a un son correct déjà, fait pale figure à coté de la Guz.
Coté moteur, c'est gorgé de couple comme on peut s'y attendre de la part d'une Guzzi. Les 95 cv sont bien présents et amplement suffisants pour nos routes : ca tire suffisamment sur les bras pour se faire plaisir. Les 140 cv de la RSV ne me manquent pas d'ailleurs, ni la grosse patate qui décolle le cerveau en haut du compte tours.
La zone à exploiter va de 3000 à 6500 tr. Vous pouvez tout de même reprendre à 2500 tr si vous ne mettez pas la poignée dans le coin. La rupteur se situe de mémoire à 8400 tr, mais inutile de dépasser le 6500 - 7000, il n'y a pas grand chose au delà. A 90 en sixième, on est à 3000 tr, à 120, 4000 tr.
Partie Cycle
La partie cycle quand à elle ne se maîtrise pas en une balade. Peut être est ce du au fait que je n'ai pas l'habitude des roadsters, mais il m'a bien fallu 2000 km pour me lâcher. Les premiers km, j'avais comme un impression de flou sur le train avant, comme si je n'arrivais pas a sentir la moto. Cette impression a maintenant totalement disparue et les virage s'enchaînent avec vigueur. Attention a ne pas brutaliser la bête : c'est une sportive, mais façon Guzzi. Si vous voulez de l'efficace pur et dur, achetez une Tuono par exemple.
Sur la guzzi on pilote de manière coulée, on se fait plaisir à vitesse légale. Les pieds ont tendance à frotter si on ne ne se force pas à les rentrer. Une fois bien rentrés il est facile de prendre de gros angles. La bande de peur s'efface sans problème et le bruit du moteur en charge est un régal et donne envie de mettre du gaz entre chaque virage. A ce moment les freins font parfaitement leur office : mordants sans être violents, et progressifs.
La moto reste maniable et le poids ne se fait pas sentir (sauf sur les manœuvres tout de même). Attention à respecter la pression des pneus (2.9 ar / 2.5 av !). La moto y est assez sensible et devient moins joueuses si la pression des sportec M1 d'origine diminue.
Pour celui qui veut avaler les kilomètres, la selle est large et confortable, la position est agréable, penché en avant juste ce qu'il faut. Nombreux sont ceux qui changent le guidon pour quelque chose qui ramène la position plus haute. Je n'en ai personnellement pas vu l'utilité et trouve au contraire que cette position convient tout à fait à un "roadster relativement sportif".
Venant d'un RSV, il faut dire que j'ai l'impression d'être assis sur une Goldwing !
En vrac
Conso moyenne de 5.2l en mode boulot dodo + balades du we (il est facile de descendre sous les 5 litres). La conso passe à 6.2l en hiver, lorsque les températures sont basses. Réservoir 23 litres dont 4 de reserve, soit environ 350 km avant réserve.Révisions tout les 10000 km.
Hé bien que du bonheur on dirait, je vais chercher la mienne demain soir ,j'ai hate de chevaucher la bete
Oui que du bonheur, même si j'ai revendu la mienne pour aller vers une grosse Indian ;)
Je l'ai revendue à 67000 km, en soit ce n'est pas énorme, mais je n'avais jamais gardé une moto aussi longtemps. Toujours énormément de plaisir avec ! D'ailleurs elle me manque
Alors félicitations pour ton achat et profite bien :)