Hello les gens d'ici !
Un petit article de plus pour vous parler de cette moto essayée cette semaine : la KTM RC8. NB : pas de chèque de caution. La clé de ma street mais parce que j'ai insisté.
Premier regard
Piouuuuuuuuu quel look ! Sortie de StarTrek ? Un délire autrichien après une bonne cuite ? Un design avant-gardiste ?
On aime ou on n'aime pas, mais on ne reste pas indifférent. Je n'aimais pas... J'ai pris le temps... J'adore ! Lignes tendues et coupées à la serpe. Optique à la verticale quand la concurrence fait à l'horizontale. Arrière affiné et minimaliste. Echappement camouflé. Agressive. Innovante. Unique. Etrange et fascinante... En tout cas, ça sent le lourd. Pour sa première superbike de l'histoire, KTM s'est lâché ! Quelle personnalité non ? KTM annonce 155 chevaux pour 188 kg à sec. De plus près, la finition est exemplaire. Il faut bien justifier le tarif de ministre 16500€ !
Sur la bête
Une fois de plus, il faut lever haut la jambe au moment d'enfourcher la RC8 afin de ne pas cogner le dosseret. Une selle en bois. Une hauteur ajustable (abaisser la boucle arrière du cadre, la hauteur de selle passe de 825 à 805 mm). Réglage de l'écartement des leviers, du sélecteur et de la pédale de frein. Réglage de la hauteur des demi guidons et des repose-pieds. On ne peut pas proposer mieux pour adapter la machine à tous les gabarits et toutes les morphologies. Bravo.
Le bloc instrument est super complet et lisible. Beaucoup trop d'infos mais il faut s'y faire, ça devient la mode.
La position est très facile, pas cassante, étonnant pour une sportive. La moto se positionne naturellement entre les jambes.
Démarrage et premiers tours de roues
Aller. On démarre le monstre ! La sonorité est particulièrement discrète mais le ralenti bruyant. L'échappement bas n'est pas innocent. Passage de la 1ère. Sa boîte 2009 est douce, le moteur vivant (surtout en vibration plus que la Ducat'). Les premiers mètres en mode urbain ne posent pas trop de soucis, le moteur se montre plutôt souple sur les trois premiers rapports et la partie cycle assez neutre. Les vibrations (dans le guidon) sont décidément très présentes. Le rayon de braquage pénalise la conduite en ville mais pas surprenant pour ce type de machines.
A 2 500 tr/min, moteur commence à être très volontaire. La machine étonne par sa facilité et sa maîtrise. A partir de 4 000 tr/min, la poussée se fait sentir mais sans violence. Ce n'est pas un coup de pied mais assez linéaire.
En route
Sur route, les suspensions font leur travail. Atout de la partie cycle elles permettent la balade, l'arsouille et l'attaque. Le train avant est agile avec la présence de l'amortisseur de direction. Précise et stable. Mise sur l’angle facile. La RC 8 est homogène. Mais le tout est gâché par des à-coups de transmission (injection). Ce moteur a tendance à beaucoup trop vibrer passé les 6 500 tr/min (surtout le guidon et reposes-pieds). Le freinage brille par sa puissance et son feeling exemplaires, mais le frein arrière manque de progressivité. Les étriers Brembo pincent les deux disques de 320 mm.
Le chassis treilli est rigide. Il est difficile de prendre la machine en défaut (à mon niveau ). Il ne faut pas rêver. Le moteur n'est qu'en à lui inexploitable sur route. Pas étonnant ! Tout comme la StreetFighter, un monstre ! Je n'ose pas imaginer en full...
6 000 et 10 000 tr/min est la plage idéale pour le fun ! Surtout que les vibrations sont passées. Les miroirs basculants des rétros sont nickels ! Habillés par des clignotants à diodes stylés. La bulle basse, comme il se doit mais protège convenablement. Le sélécteur est cependant trop petit (la partie utilisée par le pied) et provoque le passage en neutre parfois... Pas cool.
Conclusion
On n'aime le confort et position de conduite, la partie-cycle, l'ergonomie (Nombreux réglages possibles), l'agrément sur route...
On aimera moins les vibrations moteur, les aspects pratiques inexistants, le moteur linéaire, la sensibilité de l'accélérateur...
Ca reste du grand art. Un belle machine. Un look unique. Un bi-cylindre puissant. Mais un prix délire...
Essai rédigé par Grand Schtroupf