Vibromasseur autrichien !
- Machine d’essai : Modèle 2009, une paire de léo carbone, environ 3000 km, bridée…
- Conditions d’essai : 15°C, départementales, seul, en duo…
Après un regard (de dégoût pour Arssouillette ) sur les quelques Arlait devant la concession Katoche, et un autre regard (passionné pour tous les deux) chez Ducat’, on prends possession d’une KTM superduke équipée d’échappements Léovince carbone et qu’est ce que ça sonne bien, un régal ! Ça donne tellement bien qu’on tape la discut’ avec un possesseur de Streetfighteur S miam miam...
La moto est haute, très haute même, parfait pour les grands mais pour les moins d’1m70, ça commence à sentir le pâté lorrain… Arssouillette « escalade » la selle passager et on verra tous à l’heure qu’elle lui à causé quelques petites interrogations.
Première, bouduuuuuu, ça claque et ça me rappel le RSV1000 en 17 dents au pignon de sortie de boite ; très chiant parce qu’inutilisable sous 3000 tours tellement ça cogne… Bref, la démultiplication est à raccourcir d’urgence sauf pour les gorets qui aiment ça.
J’avais déjà essayé le monstre en 2007 et j’avais adoré ! Je retrouve la maniabilité démoniaque et la grosse patate pour partir chasser le lapin, c’est trop bon. Très agile pour sortir du trafic même à deux, on profite d’une position droite d’un guidon très large, (ils l’on piqué sur un custom de « sons of anarchy » ou quoi ? ).
Le freinage est tip top, cette moto a tout ce qu’il faut pour slalomer autour des voitures en circulation urbaine.
Un souci quand même : les à-coups d’injections à la remise des gaz sont un peu chiants mais je sais que les KTM sont réglées trop pauvre d’origine toujours à causes des normes anti-pollutions (merci les casses moteurs, ‘sont cons ces Autrichien ! ).
La moto est hyper vive mais, encore une fois, j’ai trouvé qu’elle était trop souple en duo et qu’elle se désunissait un poil quand même à la manière d’une street-triple. Bizarre par ce qu’il l’on rendu moins directive comparé à la version 2007 que j’ai pourtant préférée en tenue de route. Rassure toi, jeune arsouilleur, ce n’est pas grave, un réglage et ça roule ! Et putaing con’, ça roule bien !!! Je retrouve les sensations moteur de notre petit bijou avec mon Arssouillette (RSV 01’) ; normale, les gênes mécaniques « Rotax » sont partagé avec la ktm 990. Toujours un peu délicate en duo parce qu’on doit gérer les gaz et qu’il est impossible de prendre ses tours poignée dans le coin parce qu’elle veut tout le temps se dresser !
On a pas ce soucis sur une 675 Daytona par exemple ; on est donc moins efficace à l’accélération sur le bicylindre. Le wheel improvisé n’est jamais très loin, mais les sensations sont la, et j’essais de ne pas perdre ma moitié sur la route qui se cramponne comme elle peut.
Arssouillette en pilote
Clack Clack Clack Clack Clack, mais euh…
Le moteur qui n’est vraiment pas souple sous 3000 tours rends la prise en main difficile et ne met pas en confiance. J’ai trouvé qu’il cognait beaucoup comparé au RSV1000 (mais c’est normal puisque la démultiplication a été raccourcie sur notre moto). Par contre, ça pouuuuuusse ; en deuxième, les relances sont impressionnantes ! Autre point fort, le son ; le bruit du moteur est exceptionnel et c’est génial de se rendre compte en vidéo des pétarades qu’on produit quand on s’éloigne !
La position de conduite était un peu trop sur l’avant et c’est un peu déconcertant. Mon mètre soixante-dix est à peine suffisant pour être à l’aise (je suis sur la pointe des pieds).
Le freinage est vraiment nickel (puissant et endurant) et le frein arrière est utilisable à la différence de bien des machines. J’ai été quand même un peu déconcerté de cet essai et pour le moment, ce type de moto n’est pas trop mon truc. C’est un peu trop brutal à gérer.
Arssouillette en passagère
Rhoooooooo mais c’est quoi cette place passager ? J’étais beaucoup plus à l’aise sur la Street triple dont la selle est moins haute. Bref, on n’est pas bien assise mais tout ça n’est rien à coté des vibrations que procures les reposes pieds et la selle en elle-même. J’ai pour habitude de me tenir au réservoir mais la position roadster ne le permet pas et ça me gêne. Je suis obligé de me tenir fort pendant les phases d’accélération mais le pire c’est lorsque le twin prends vraiment ses tours, la selle prends des airs de vibromasseur
C’est vraiment bizarre, ou alors les Autrichienne aiment ça !
Conclusion
La mécanique est exploitable de 3000 à 8000 tours (elle monte à 10.000 mais en linéaire alors bof) ; c’est marrant parce que chez Aprilia c’est plutôt de 4000 à 10500 tours mais avec le coup de pied à 7000 et le trou à 5500.
La KTM est une moto chère mais qui permet de vraiment s’éclater en ville ou sur terrain sinueux. Elle ne se laisse pas apprivoiser et feras peur aux débutants et aux petits. C’est tout de même de la connerie de la laisser avec une démul’ aussi longue parce qu’elle cogne beaucoup. Bon l’avantage c’est que votre chérie atteint l’orgasme en 37,2 km (merci les goods vibrations de la selle lol)
Personnellement j’ai été un peu déçu de la partie cycle mais je ne partais pas neutre (l’essai du modèle 07’ m’avait tellement plus) ; Arssouillette a été un peu étonnée du moteur et la moto l’a un peu impressionnée (ou alors elle avait hâte qu’on essaye la Triumph Daytona juste après ^^). On conclura donc cet essai par un bilan mitigé.
Les +
- Le moteur qui patate fort
- Agilité de la machine
- Le son bordel !!!
Les –
- Caractère bien trempé
- Partie cycle un poil trop souple
- Hauteur de selle, confort général
Ps : les leo fournissent un très bon son pour les possesseurs de Superduke qui cherchent un échappement…
Essai rédigé par Rsvbroooarrr et Arssouillette